jeudi, 08 octobre 2020 14:20

La peur de guérir

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La cage à pénis. Parmi les mesures pharisiennes à prévoir pour éviter le coronavirus ?

 

Réjean DeGaules

La simultanéité à travers le monde des mesures d'hygiène sanitaires ne peut être qu'un hasard, non ? L'urgence sanitaire déclarée partout en même temps ou presque, le masque partout en même temps. Sibeth Ndiaye en même temps qu'Horracio Arruda, ils ont eu la même idée en même temps...

« La vérité ne se montre plus, parce qu'on a peur de la voir; le Verbe ne parle plus parce qu'on a peur de l'entendre; la grâce ne touche plus, parce qu'en définitive on ne veut pas se convertir. C'est là le secret de tout : on aime son mal et on ne veut pas en guérir. » Voilà une des notes de bas de page qui explique la parabole du semeur que l'on peut retrouver dans « Les quatre évangiles en un seul », rédigée par le Chanoine Weber aux éditions Saint-Rémi.

Les malades ne sont pas ceux que l'on croit

Parmi toutes les guérisons surnaturelles que l'on trouve dans les évangiles, il y en a certainement quelques-unes qui pourraient satisfaire même le plus naturaliste, le plus sceptique vis-à-vis les miracles accomplis par le Christ. Car dans bien des cas, la maladie n'est présente que parce que le juif aime son mal. Tout comme le juif malade des évangiles dont Saint-Jérôme dit que « l'état de ce peuple est devenu pire que celui où il était avant de recevoir les lois», l'on est souvent trop confortable avec nos malaises spirituels et nos infirmités sociales. Guérir serait bien trop difficile. Vaut mieux se mettre une cage à pénis pour restreindre les envies pressantes de concupiscence, vaut mieux mettre une muselière pour restreindre nos blasphèmes, vaut mieux mettre un masque et l'imposer à tout le monde pour se donner l'illusion qu'on protège les vieux que de s'apitoyer sur l'état lamentable des lieux dans lesquels ces vieux meurt. Vaut mieux se conforter par des mesures totalement absurdes, les accepter, maugréer sur l'égoïsme de ceux qui évitent de s'y conformer plutôt que de faire face au mensonge d'état, ainsi qu'à celui bancaire, mensonges avec lesquels l'on a pactisé, directement ou indirectement, des années durant. Ça prendrait une sacrée dose d'humilité pour revirer son fusil de bord, accepter la situation telle qu'elle est véritablement, et ne pas tirer, mais bien pardonner.

Même devant des faits, des chiffres officiels, des médecins surqualifiés au discours super cohérent et pragmatique, une partie de l'élite n'y croit pas, ne veut pas y croire et continue de culpabiliser le peuple dans son ensemble. Imaginez leur réaction devant un miracle, celui de la fin définitive de ladite pandémie ? Devant le fait accompli et indéniable (admettons que ça arrive), nos élites sont, à ce point, plongés dans leurs illusions catastrophistes qu'il n'y aurait que deux réactions possibles : une pandémie de crise du cœur (en raison d'un refus des effets secondaires de cette prise de conscience qui sont de s'accepter en tant que complotiste et conspirationniste) ou une soudaine bipolarité, désillusion en privé, tout en Régis-Labeaumisant [1] le  public. Dans un cas, comme dans l'autre, il est difficile de leur souhaiter une guérison complète de leurs illusions. Le traumatisme de la guérison serait trop grand. À titre collectif  par contre, ce n'est plus juste un souhait de les voir guérir de leur illusion, c'est une obligation.

[1] Se faire Régis-Labeaumisé c'est se faire insulter, se faire lancer des pierres, se faire prendre pour un idiot avec un ton d'une vulgarité immonde , dans un contexte où l'on aurait besoin de vérité (du moins, de tentatives de comprendre), de réconfort et de chaleur humaine.

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