Réjean DeGaules
Comment savoir que la crise sanitaire est finie quand personne n’a avantage à l’annoncer ?
Réponse : le retour des préoccupations futiles dans les débats politiques. Parler de communication épicène [1], une pétition pour la gratuité du viagra avec Sol Zanetti [2], le Costa-Rica, premier pays d’Amérique latine à légaliser le mariage gay [3], s’insurger vainement à partir de son ordinateur sur la mort d’un homme à Minneapolis [4], trouver un sens aux tweets de Donald Trump et dénoncer leur complotisme lorsqu’ils en ont un [5]. Deux de ces sujets ont leur pertinence locale, mais depuis quand sont-ils des sujets de nature universelle ?
Il y a bien mieux à dire comme, l’organisme Anorexie et boulimie Québec qui réussit à faire retirer une publicité de Maxi impliquant Martin Matte en raison d’un propos totalement innofensif [6] ou se poser la question « Devrions-nous censurer les incompétents qui professent des idées potentiellement létales comme celles de George Laraque qui veut laisser le choix aux gens de se faire vacciner ou pas » [7]
Vous croyez qu’il y aura une seconde vague d’informations en lien au ravage du coronavirus. Vous vous attendez à ce quelqu’un rende des comptes pour les mesures radicalement trompeuses entourant le coronavirus ?
Ne soyez pas naïf.
Chercher un coupable ne changerait rien au système qui a mis les coupables à leur poste. Les réservistes sont tout aussi obéissants à une logique tordue, parfois même plus, que leurs supérieurs. C’est d’ailleurs par cette obéissance qu’ils croient pouvoir monter dans la hiérarchie. Par compensation, il faudrait donc réveiller les masses en nous offrant une tête de turc ? Est-ce le matérialisme ambiant qui fait que les têtes de turc se suivent dans le temps et se ressemblent ? Et puis bon, rendu où on en est, que celui qui n’a jamais péché lui lance la millième pierre… Simplement dommage que ceux qui ont leur billet réservé pour l’enfer se sentent obligés d’emmener la planète entière avec eux par le système économique, bientôt transhumaniste, qu’ils nous obligent à adopter.
La fin du monopole du coronavirus parmi les sujets d’actualité a l’avantage de mettre un terme à ce qui voilait la véritable crise qui est celle du capital.
Entre deux articles plaignants les minorités sexuels, de race, vantant l’intersectionnalité, le mon corps m’appartient, le perçage de clito [10], les séances d’épluchage d’orange remboursés par le gouvernement auprès des médecins-entrepreneurs [11], une dénonciation de Luc Ferrandez l’eugéniste avec l’attaque ad- hitlérium [12] comme si les juifs n’avaient jamais eu, eux aussi, des tentations eugénistes lévysiennes [13], peut-être y aura-t-il une ou deux informations de nature économique en français qui permettra une analyse cohérente qui donnera, par la même occasion, le moyen d’accéder au paradis.
S’agit-il d’un rêve ?
[7] https://www.journaldemontreal.com/2020/05/28/il-faut-parler-de-georges-laraque
[9] https://www.youtube.com/watch?v=nf8RA2yhF-0 article de l’ancien monde
[10] https://www.journaldemontreal.com/2019/09/26/cessez-la-boucherie article de l’ancien monde
[11] https://www.journaldemontreal.com/2018/12/01/jusqua-800-par-jour-au-spa article de l’ancien monde
[12] https://www.journaldemontreal.com/2019/12/06/ferrandez-leugeniste
[13] Tant que la communauté de lumière n’agira pas dans le sens d’une repentance qu’ils exigent des autres communautés et nations, il sera bien difficile de montrer du doigt l’eugénisme de l’hyperclasse sans y voir une inversion accusatoire du type « Non, c’est pas moi, c’est eux. »