L’arrêt des soins a commencé lundi pour Vincent Lambert, un patient en état végétatif depuis plus de dix ans, devenu le symbole du débat passionnel en France sur « l’acharnement thérapeutique », mais ses parents ont lancé une énième procédure judiciaire, poursuivant ainsi une bataille de six ans devant les tribunaux.
L’annonce est tombée dans un courriel diffusé tôt dans la matinée par le Dr Vincent Sanchez, de l’hôpital Sébastopol de Reims (nord-est) : « l’arrêt des traitements » et « la sédation profonde et continue » ont été « initiés ce matin ».
« Dans cette période douloureuse, j’espère pour Monsieur Vincent Lambert que chacun saura ouvrir une parenthèse et se rassembler, auprès de lui, afin que ces moments soient le plus paisibles, intimes et personnels possible », ajoute ce médecin, chef de service des soins palliatifs, dans un mail à la famille dont l’AFP a obtenu copie.
« C’est une honte, un scandale absolu, ils n’ont même pas pu embrasser leur fils », a aussitôt réagi Jean Paillot, avocat des parents, farouchement opposés à l’interruption des traitements.
Le Dr Sanchez, « en violation de tous ses devoirs et de ce qu’il avait laissé croire, vient d’annoncer à la famille qu’il avait initié le processus de mort sans préavis, sans tenir compte des recours, sans tenir compte des mesures provisoires. (...) Le coup de force continue. Il est encore temps d’arrêter cette folie », ont également affirmé dans un communiqué Me Paillot et Me Jérôme Triomphe, autre avocat des parents.
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